OÙ EST LA RENTABILITÉ ?

Dans un article du 21 février 2023, Charlie Perreau dans les Echos citait une étude de France Invest qui dit que « les fonds levés par les acteurs du capital-risque (VC) et du « growth » ont été multipliés par quatre entre 2016 et 2021 (+42 % entre 2020 et 2021) » (la source est ici). 

Il est légitime de se demander où est allé tout cet argent…

Il est fort peu probable que les montants des tours de table aient tous été multipliés par quatre. C’est donc que le nombre de projets financés a été multiplié par au moins trois, voire plus. Si la créativité des acteurs de la French Tech n’est sans doute pas en baisse, il serait tout de même étonnant qu’une telle croissance du nombre de projets se soit traduite par un nombre équivalent de réussites spectaculaires. Il y a fort à parier que non, on en aurait entendu parler. L’analyse en amont des business modèles proposés par les créateurs aux investisseurs doit être questionnée.

Bien entendu la presse parle beaucoup des levées de fonds spectaculaires, mais pas des descentes aux enfers des start-ups dont la bonne idée de départ est devenue un gouffre financier pour mettre au point un produit qui n’a pas de clients. 

D’ailleurs le même Charlie Perreau écrit aujourd’hui 27 février, six jours plus tard, un article qui annonce « Fini l’hyper croissance et les licornes, place à la rentabilité et aux licenciements. Place aussi aux « downround », ces levées de fonds dont la valorisation est inférieure au tour précédent » (source ici). Sans parler des valorisations en chute libre ou des penny stocks de la bourse de Paris qui sont presque toutes d’anciennes gloires des media financiers. Ce qui veut dire que les espérances initiales fondées sur de beaux discours, des chiffres invérifiables et de magnifiques courbes ont été déçues. 

Se poser deux questions : « où est la valeur ? qui sont les clients ? » est donc toujours plus d’actualité. C’est ce que nous faisons chez Techfizz.

Par Denis Boehringer 

Publié le 28/02/2023 / Mis à jour le 28/02/2023

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